Les racines

1. Profondeur des racines : La grande majorité des racines fines évoluent entre 0 et 60cm, voire 80cm, car elles ont besoin d'oxygène. Mais si le sol est bien meuble, frais et aéré, certaines racines peuvent descendre jusqu'à deux mètres ou plus. Au contraire si le sol est mal aéré ou trop humide par exemple, ils arrivent que toutes les racines se concentrent dans les 20 premiers centimètres ! Ceci n'est pas favorable à la stabilité de l'arbre. En effet sur un arbre abattu par la tempête, la portion de racines et de terre arrachées est souvent plate et superficielle.

2. Pénétration dans le sol et constitution de la racine : De fines et fragiles radicelles situées au bout des racines qui progresse à travers les particules du sol grâce à la multiplication des cellules se trouvant à leur extrémité.

Les racines portent de nombreux poils absorbants, qui sont les prolongements des cellules épidermiques des extrémités racinaires. Ce sont eux qui assurent l'essentiel de l'absorption de l'eau et des sels minéraux nécessaires à la plante. Au fur et à mesure du développement de la plante, les racines s'allongent et forment un réseau plus ou moins étendu destiné à exploiter la motte de terre dans laquelle elles se trouvent.

Comme dans les tiges, les tissus des racines sont organisés en faisceaux, le xylème et le phloème, qui conduisent la sève : le xylème achemine la sève brute (l'eau et les sels minéraux tirés du sol) des racines vers les parties aériennes de la plante ; le phloème assure le trajet en sens inverse de la sève élaborée (chargée des sucres fabriqués par les feuilles grâce à la photosynthèse), pour approvisionner les racines de la plante en substances nutritives. Un tissu particulier, le méristème terminal, situé à l'extrémité de chaque racine et siège d'intenses divisions cellulaires, assure la croissance en longueur des racines. Proche de la surface, la région de transition entre la racine et la tige est appelée collet.

 

Un apex (pointe ou sommet d'un végétal) racinaire ou apical est constitué de 3 zones :

-          La zone de différenciation (zone 1) où les cellules se transforment, se différencient et se spécialisent en vaisseaux conducteurs de sève, poils absorbants, etc…)

-          La zone d'élongation (zone 2) en avant du méristème où les cellules s'allongent.

-          La zone terminale ou zone de division (zone 3) où le méristème est constitué de cellules indifférenciées qui se divisent fortement pour donner deux sortes de cellules : celles qui restent indifférenciées pour continuer à se différencier ; et celles qui s'arrêtent de se diviser et qui participent à la formation de la racine.

 

 

Il existe plusieurs sortes de racines : les racines traçantes qui restent  plus en surface que les racines pivots. Enfin il existe des racines intermédiaires entre les deux systèmes.

3. a. Comment la nourriture est tirée du sol : Les racines approvisionnent l'arbre en sève brute (solution de sels minéraux) grâce aux radicelles (ou poils absorbants). Elles sont efficacement assistées par les champignons mycorhiziens qui les enveloppent. Ces dernières absorbent l'eau ainsi que les éléments dissous à travers les membranes de leurs jeunes cellules. Les racines de certains arbres fixent l'azote atmosphérique par des nodosités contenant des bactéries ou des champignons. La racine elle-même croît grâce à la sève élaborée (contient des substances organiques solubles) provenant des feuilles.

3. b. Les mycorhizes : Les essences forestières vivent toutes en relation avec des champignons. En effet, les racines fines des arbres qui ne portent que peu de radicelles, sont entourées par le mycélium (filaments souterrains) du champignon. Elles profitent alors de ce feutrage qui offre une surface de pompage beaucoup plus grande. En échange, le champignon reçoit des hydrates de carbone produits par son associé ligneux : cela forme ainsi une symbiose car chaque partenaire à besoin de l'autre. Cependant certains champignons peuvent être à la fois parasites et partenaires, telle l'armillaire qui causes de graves pourritures aux racines et aux troncs des résineux alors qu'il est un mycorhize de diverses orchidées.

4. Les racines n'occupent généralement pas le même volume que la couronne. Effectivement, les racines sont relativement proches de la surface donc le volume souterrain occupé est beaucoup plus faible que celui de la couronne, qui est déployée a elle seule sur 10 ou 20m de haut. En forêt c'est la surface occupée par la majeure partie des racines qui correspond à la projection de la couronne sur le sol. A l'instar des branches qui sont en compétition pour la lumière, les racines se disputent l'eau et les substances nutritives. Par contre si l'arbre est isolé, les racines peuvent dépasser nettement les branches les plus longues.

5. Racines en surface : Suite à l'érosion naturelle du sol (ruissellements de l'eau) les racines peuvent être  mises à nu.



27/06/2008
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